Incinérateur en Ille-et-Vilaine
Le maire et les associations mécontents
par AFPil y a 23 ans2 min de lecture
RENNES, 4 déc (AFP) - Le projet d'implantation d'un nouvel incinérateur à Cornillé (Ille-et-Vilaine), l'un des quatre sites retenus par la Mission interministérielle pour l'élimination des farines animales (Miefa), provoque l'hostilité du maire et des mouvements locaux de protection de l'environnement.
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"Il y aura un risque de pollution atmosphérique constant avec cette installation dont la construction est prévue sous les vents dominants", a déclaré à l'AFP le maire de la commune (750 habitants), Arsène Jeuland, qui a confirmé qu'il organiserait un référendum d'initiative locale le 22 décembre sur le sujet.
L'association Savane (Santé et vie avec la nature et l'environnement) de Cornillé a dénoncé de son côté "un risque sur la santé à long terme".
"Les incinérateurs ont certes fait des progrès, mais il reste une bonne portion de pollution qui s'échappe dans l'air, avec des cendres volantes et des mâchefers notamment", a expliqué le président de l'association Savane, Fernand Geffrault.
"Après l'eau avec les nitrates, on est en train de polluer l'air en Bretagne", a affirmé de son côté Pierre Dumoulin, président de l'Association mieux vivre à Torcé (AMVAT), une commune proche de Cornillé.
La Miefa a annoncé mercredi que les quatre entreprises retenues en France pour la construction d'unités d'élimination de farines carnées étaient les groupes Caillaud à Saint-Langis-lès-Mortagne (Orne), Inova-Rhodia à Melle (Deux-Sèvres), Inova-Novacarb à Laneuveville (Meurthe-et-Moselle) et SVPE à Cornillé (Ille-et-Vilaine).
Le président de la Société vitréenne d'abattage (SVA), dont la SVPE est une filiale, a précisé que le nouvel incinérateur de Cornillé ne serait pas mis en oeuvre avant 2004, compte tenu des délais nécessaires aux travaux, et qu'il serait dimensionné pour traiter l'équivalent de 44.000 tonnes de farines par an.